Les différents modèles

Publié le par Allan Catboss

Pour faire simple, il existe deux familles distinctes de guitare qui se distinguent par leur forme et leurs micros, très différents : les modèles stratoïdes et les modèles lespauloïdes. 

gibson-les-paulLes lespauloïdes (qui découlent directement de la Les Paul, du nom d’un célèbre guitariste américain qui jouait en col roulé la pipe au bec) ressemblent à une guitare normale (genre classique ou folk) mais qui aurait rétréci au lavage et dont on aurait coupé un morceau pour accéder plus facilement aux aigus. De plus, le corps est en bois plein, assez lourd et épais, ce qui la rend difficile à manipuler, surtout si tu veux t’en servir comme d’une batte de base-ball. Nonobstant, et du moins en ce qui concerne les modèles originaux de chez Gibson, il s’agit de la Rolls de la guitare électrique que tout guitariste digne de ce nom rêve de posséder.

Le son qu’elle produit une fois branchée se singularise par sa rondeur et sa chaleur, dû en grande part aux micros humbucker (double bobinage) qui l’équipent. Tous les adeptes d’un rock velu et à haute teneur en testostérone ne s’y sont pas trompés et affectionnent les modèles lespauloïdes pour jouer leurs riffs riches en acide gras saturés.

stratocasterLes stratoïdes se réfèrent pour leur part à un modèle crée par Léo Fender en 1954 : dotée d’une ligne élégante et étonnamment moderne malgré son âge avancé, cette guitare offre un remarquable confort de jeu grâce entre autres à son poids réduit et son chanfrein au dos du corps qui permet aux guitaristes équipé d’un ventre sponsorisé par Heineken de se sentir à l’aise. Mais la grande différence réside ici dans le type de micro utilisé, de “simples bobinages” au son claquant et cristallin sur le canal clair de l’ampli, agressif et puissant sur le canal saturé (nous reviendrons sur ces notions plus tard, ne panique pas). Le guitariste de référence pour la stratocaster est bien évidemment Jimi Hendrix, qui a poussé l’instrument dans ces ultimes retranchements en quelques années de carrière bien remplies. Cela dit, si tu ne veux pas t’exposer à de sérieux problèmes d’accordage, il n’est pas conseillé de suivre son exemple (fraccassage de l’engin contre le sol et/ou les amplis, immolation par le feu et autres blasphèmes).

A noter que des malins désirant avoir le beurre et l’argent du beurre ont remplacé le micro chevalet par un double bobinage, ce qui permet une plus grande polyvalence de son. Pourquoi pas, sauf qu’esthétiquement parlant, c'est très vilain. Pire encore, ça donne un petit côté “80 revival” assez ridicule. Mais bon, ces remarques n’engagent que moi, et si ton but dans la vie est d’être confondu avec le guitariste de Duran Duran, ne te gêne pas pour moi.

Prochain article : l’ampli

Publié dans Le matos

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