La musique selon Alan Catboss

Publié le par Allan Catboss

Comme on peut très bien parler sans savoir lire, on peut très bien jouer de la musique sans connaître le solfège, voilà le fond de ma pensée, jeune kid avide de connaissance facile, et je sais que ce n‘est pas pour te déplaire ! Bien sûr, si je t’annonçais tout de go : “Tu vas jouer les valses de Chopin comme un dieu sans connaître le solfège en t'entraînant juste 5 minutes par jour” tu pourrais à juste titre subodorer l’escroquerie. Mais de quoi parlons-nous, précisément sur ce blog ? Eh bien, je vais te le dire : de rock’n’roll !  De fucking rock’n’roll, musique de la jeunesse, de la rapidité, de l’improvisation, et de rien d’autre ! Imagines-tu une seconde John Lennon s’échiner à déchiffrer des partoches pour apprendre un morceau de son idôle Buddy Holly ? Bien sûr que non ! Tout à la feuille et au feeling ! Et c'est précisément cette méthode que nous allons employer pour arriver à nos fins.

Toutefois (tu auras remarqué qu’il y a souvent un “toutefois”) quelques notions ultra basiques sont indispensables si on ne veut pas se mélanger les pinceaux. Tu vas voir, ça ne sera pas long !

Qu’est-ce que la musique finalement ? Trois ingrédients de base suffisent à la définir : le rythme, la mélodie et l’harmonie. Si le rythme et la mélodie sont obligatoires, il est vrai que l’on pourrait éventuellement se passer de l’harmonie, mais dans ce cas, toutes les chansons ressembleraient au sifflotement d’un peintre en bâtiment sur un échafaudage, et avoue que les albums de Deep Purple n’auraient pas la même gueule. Le mieux est donc de ne négliger aucune de ces composantes. Pour ma part, j’ajouterai un élément supplémentaire : l’arrangement, ce qui va donner la couleur, l’ambiance du morceau. A titre d’exemple, “Johnny B goode” ne donnera pas du tout le même résultat selon qu’il est joué par un accordéon, un xylophone et une scie musicale ou le bon vieux trio guitare/basse/batterie.

Mais reprenons chaque élément un par un.

Le rythme : chaque instrument y contribue, mais dans le rock, c’est la batterie qui a en charge de le soutenir. Si tu  joues seul un morceau à la guitare, il peut être utile de s’aider du pied, qui fera alors office de batterie du pauvre. John Lee Hooker, dans ses premiers enregistrements est un spécialiste de cette technique (Boogie Chillun, 1948) qu’il a même améliorée en collant sous sa semelle une capsule de bouteille qui résonne avec force sur le plancher du studio (probablement une arrière-salle de coiffeur qui servait de studio d’enregistrement, pratique commune à cette époque).

La mélodie : c’est généralement le travail du chanteur, même si un instrument peu s’en acquitter, notamment sur les morceaux justement intitulés “instrumentaux” (Dick Dale, Misirlou, 1962).

L’harmonie : c’est tout ce qui va soutenir la mélodie. L’harmonie la plus simple et laplus facile à appréhender pour un guitariste est la technique de jeu en accords. Un accord, c’est un ensemble de notes qui posséde une dominante : accord de mi, de fa, de sol, etc. En rock’n’roll pur et dur, il y a trois types d’accord : les majeurs (do, ré, etc) les mineurs (do m, ré m, etc) qui donnent une couleur triste aux accords, et les septièmes, qui sont multi tâches. (do7, ré7, etc).

 showfile
Le solfège : pas très rock'n'roll

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Publié dans Apprendre à jouer

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