La guitare

Il va sans dire que nous parlons ici exclusivement de guitare électrique. En effet, comment imaginer faire saigner les oreilles de tes fans avec une misérable guitare en bois qui développe poussivement 15 décibels ?

Une guitare électrique est, quand on y pense, un instrument assez frustre : une planche aux formes plus ou moins ergonomiques (qu’on se rappelle la guitare carrée de Bo Diddley...) surmontée d’un manche fixé à la dite planche par quelques vis ou un peu de colle. Si on pousse plus loin l’inspection, on note que la fameuse planche - le “corps” - est dotée d’un bazar pour attacher les cordes (le “chevalet”), de micros situés dans le prolongement du manche juste en dessous des cordes, et de différents boutons qui servent à moduler le volume ou la tonalité des micros. Le manche pour sa part est strié perpendiculairement de petites barrettes en fer (les frettes) qui s’écartent à fur et à mesure qu’on s’approche du haut. Quand on pose son doigt entre deux frettes et que l’on pince la corde correspondante, on entend distinctement un son : il s’agit d’une “note”. Si on décale son doigt d’une case vers le bas du manche, on entend toujours une note, mais cette fois-ci plus aiguë. Certains artistes ont construit leur carrière en ne jouant que sur une seule corde (Dick Dale, Yves Duteil) mais ils sont tout de même rares.

Continuons notre observation. Si l’on remonte en haut du manche, on trouve une barrette plus épaisse (le sillet), en plastique, en os ou en tout autre matériau bizarre, qui fait office de guide pour les cordes. Au dessus, celles-ci sont fixées à la tête de la guitare grâce à des mécaniques. Tu noteras que lorsqu’on tourne une de ces mécaniques, le son de la corde s’y rattachant change carrément : il descend quand tu dévisses, il monte quand tu visses. Et si tu continues à visser juste pour voir, tu constateras que ta corde casse, et là, il faut en changer.

La guitare "ergonomie zéro" pour rock BDSM

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